Les risques courants [le secours routier]
– Un parc automobile en pleine mutation –
Les évolutions passées et à venir
Deux projets d’infrastructures routières sont susceptibles de voir le jour au cours des prochaines années et d’avoir un impact sur le trafic routier: le contournement est de la ville de Rouen et la déviation sud-ouest de la ville d’Évreux. Si le réseau routier n’a pas connu de modifications significatives ces dernières années, les caractéristiques des véhicules ont quant à elles profondément évolué avec le renforcement de leur structure et le développement des énergies alternatives (électricité, gaz, hybride…).
Une activité opérationnelle stable
À l’exception de l’année 2020 (confinement), le nombre d’interventions pour accident de circulation est globalement resté stable. Chaque année, le Sdis réalise en moyenne 2700 interventions. Sur la période 2015-2018, 35 personnes ont en moyenne perdu la vie dans un accident de la route dans le département de l’Eure chaque année8.
7 Statistiques du ministère du développement durable – données uniquement sur l’immatriculation des voitures particulières en France métropolitaine
8 Données sécurité routière – préfecture de l’Eure
Radiographie des actions menées lors des opérations de secours routier
La réponse opérationnelle est basée sur l’engagement d’une ambulance pour le secours aux victimes et d’un moyen de secours routier. L’analyse des actions menées en intervention par les moyens de secours routier démontre que ces derniers réalisent des dégagements ou des désincarcérations de victimes dans environ 10% des cas. Pour le reste, les moyens de secours engagés sur place ne réalisent que des actions de balisage, de protection incendie et/ou d’éclairage.
La désincarcération : une mission à haute technicité
Les actions de désincarcération requièrent un haut niveau de technicité compte-tenu notamment de l’évolution des véhicules (énergies alternatives, résistance des matériaux, etc.). Cela implique un niveau de formation important des équipages armant ces moyens pour de très faibles occurrences de mise en œuvre et du matériel adapté à l’évolution du parc automobile. Le Sdis de l’Eure compte aujourd’hui 31 Véhicules de Secours Routier (VSR) dont 3 super, 13 moyens et 15 légers. Les capacités opérationnelles des VSR légers sont limitées voire inadaptées lorsqu’il s’agit d’intervenir sur des véhicules récents. Leur activité opérationnelle est faible (7 d’entre eux font moins de 20 sorties par an). Les CIS dotés d’un VSRS ou d’un VSRM couvrent 75% des sorties d’engins de secours routier. Il convient de noter que depuis 2019, le Sdis a engagé un plan d’actions pour répondre à cette exigence avec, entre autres, la création d’un réseau de référents hautement qualifiés et la modernisation des équipements embarqués.
Le balisage : une mission à part entière
Le balisage est également assuré par les VSR qui disposent de matériels limités pour assurer efficacement cette mission (absence de panneaux de toit, cônes de Lubeck non adaptés dans certains véhicules, visibilité des véhicules…). La sécurisation de la zone d’intervention représente un enjeu majeur pour la protection des victimes, des sapeurs-pompiers et des intervenants extérieurs. Elle relève de la responsabilité du Sdis qui peut également s’appuyer sur les services extérieurs partenaires dans certains cas (société d’autoroute, direction des routes…).